La grande bataille de Mechat (El Milia) 15 avril 1957
En date du 15 avril 1957, une unité des forces de la wilaya appartenant au bataillon qui fut créée au mois de mars ayant mené plusieurs opérations importantes entre autre l’embuscade de l’oued Zegar à l’est de Ain Kechera de la Daïra de Collo et ce le 11/5/1957. La Bataille eut lieu au nord d’El-Milia (Jijel) entre un bataillon de l’ALN et une importante force ennemie. C’était un jour de ramadhan pluvieux et un brouillard très épais qui n’eut nullement facilité la tache et l’efficacité de l’intervention de l’aviation ennemie. Le bataillon de choc de l’ALN avait reçu des informations sur la présence de deux compagnies de la légion étrangère stationnées dans le Djbel Mechat. Durant la nuit, trois compagnies assiégèrent les forces françaises mais attendirent le lever du jour pour passer à l’assaut.
L’attaque fut violente, rapide et précise. La bataille avait commencé par l’encerclement de nos forces d’une unité les troupes coloniales sortie de leur centre de cantonnement au douar « Irarem » et immédiatement cette dernière lançait un SOS.
C’est ainsi qu’arrivait au lieu de la bataille trente engins de l’ennemi, et de là débutait le carnage, face aux tirs bien visés, précis et au courage de nos hommes et l’efficacité de leurs armes modernes variées ; personnelles ou collectives ; les soldats ennemis étaient désemparés et se bataillaient dans un désordre permettant à nos forces de s’en prendre totalement sur eux et se retirèrent dont une majorité d’entre eux se réfugièrent dans les maisons des civils. Tandis qu’un troisième groupe abandonna le champ de bataille. Au moment où les moudjahidine allaient porter le coup décisif aux groupes retranchés, l’aviation arriva en renfort. Néanmoins, l’avion qui transportait le commandant en chef de la garnison d’El-Milia fut abattu et les combats se poursuivirent jusqu’à la fin du deuxième jour. On dénombrait les pertes ennemies à 100 morts, un butin d’armes importantes et munitions diverses, quand aux nôtres huit morts et sept blessés.
Pour mémoire les youyous des femmes s’élevaient durant la bataille et les ravitaillaient avec « Al bakh » (semoule mélangée à l’huile), qui par ailleurs une femme désarma un soldat de son arme un MAT 49et l’avait remis aux Moudjahidines.
Quelques jours après cette bataille cinq soldats s’enfuirent, quatre allemands avec leurs armes et un turc sans arme, qui finalement après cette défaite cuisante l’ennemi se retirèrent.
Lors du survol de l’hélicoptère, qui à son bord l’officier français gradé colonel supervisait la bataille et dirigeait ses hommes et vu l’intensité du combat des deux forces et un brouillard très épais ne lui eut nullement facilité la tache pour pouvoir différencier les deux camps.
De là un Moudjahid prit un morceau de tissu blanc et commença à faire signe avec en direction de l’hélicoptère, le colonel crut que ses soldats lui faisaient signe de descendre.
C’est ainsi qu’il avait pris le soin de descende en direction du lieu du signal ; une fois à proximité du sol, des tirs nourris s’abattirent sur l’hélicoptère qui tomba au sol en prenant feu qui se solda par la mort du colonel commandant des forces françaises de la région.
Source : Dictionnaire de la révolution algérienne et Omar. K. http://el-milia_info.oldiblog.com/
Jijel Echo
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